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  • 11 mai 2016

    11 mai 2016

    Sur les pas de quelques écrivains, une fascinante ville - [New-York ] [Etats-Unis]


    New-York est une des villes qui d'emblée fascine ...       


    Et tout en la trouvant fascinante, on ne peut qu'adhérer à la vision de Sartre, philosophe français [1905-1980]. Selon l'écrivain, il faut savoir la regarder et aller au-delà de la démesure de cette ville : "Quand on sait regarder les deux rangées d'immeubles qui, comme des falaises, bordent une grande artère, on est récompensé : leur mission s'achève là-bas, au bout de l'avenue, en de simples lignes harmonieuses, un lambeau de ciel flotte entre elles".  Sartre [Villes d'Amérique -1945].


    New-York est une ville qui suscite le superlatif : trop démesurée, trop haute, trop bruyante etc... "Un désert de fer et de béton" dirait Camus, qui trouve en prime que "sans son ciel, New-York n'est plus rien"... Mais c'est ce trop qui fait paradoxalement son charme.     


    Dans son livre, l'insoutenable légèreté de l'être, Milan Kundera, évoque la beauté de New-York "En Europe la beauté a été toujours préméditée" disait Franz l'un des héros du roman,  avant d'ajouter "La beauté de New York a une tout autre origine. C'est une beauté involontaire, un peu comme une grotte des stalactites. Des formes, hideuses en elles-mêmes, se retrouvent par hasard sans aucun plan dans d'improbables voisinages où elles brillent tout à coup d'une poésie magique".


    Ils marchaient des heures entières dans New-York : le spectacle changeait à chaque pas comme s'ils avaient suivi un sentier sinueux dans un fascinant paysage de montagnes. [Kundera - L'insoutenable légèreté de l'être p.130]


    Tel est New York... Le spectacle est dans la rue, dans les devantures des boutiques, dans la façon dont s'habillent les gens : une ville libre... Des affiches de films, des enseignes publicitaires, des néons lumineux etc.. Et au détour d'une rue,  on voit des choses sans "rapport" se côtoyer... Rien n'est monochrome...


    Certes, quand on est habitué à une urbanisation plus horizontale, cette verticalité peut agresser mais pourrait aussi éblouir. De plus, New York n'est pas que Manhattan où la plupart des gratte-ciels y sont situés : il y a cinq arrondissements à New-York et quatre sont des îles : Manhattan, Staten Island, Brooklyn et Queens, situés sur l'île de Long Island.


    Dans le Sud ouest de Manhattan se trouve Greenwich Village où se côtoient  des maisons en briques, des rues calmes et pittoresques, puis soudain on tombe sur le café mythique Wha où Bob Dylan a débuté. Quartier mythique où Dylan a vécu pendant plusieurs années... Et des magnifiques chansons tel "Blowing the wind" etc.. ont été écrites dans ce quartier pittoresque et c'est aussi  et surtout ça New-York...


    How many seas must the white dove sail
    Before she sleeps in the sand ?
    The answer, my friend, is blowin' in the wind
    The answer is blowin' in the wind
    Bob Dylan [Blowing in the wind]






    Publié par Ranjiva