La construction du haut barrage du Nil d'Assouan en 1960 mettait définitivement l'Egypte à l'abri des crues du Nil.
Sans le premier barrage et le haut barrage, le Nil inondait les plaines fertiles de la vallée lors des crues.
Le haut barrage a permis de mieux protéger les rives lors des crues, d'avoir une réserve d'eau lors de la sécheresse et de produire de l'électricité.
Mais tout ceci n'étant pas sans conséquences, des sites archéologiques ont été noyés notamment les temples de Philae et Abou Simbel.
Les temples d'Abou Simbel sont les réalisations les plus extraordinaires de la série des sanctuaires que le Grand pharaon Ramsès II a construit pour marquer la domination égyptienne sur le Sud et pour inspirer aux populations conquises de la Basse-Nubie la crainte du Pharaon.
Pour sauver les temples d'Abou Simbel, il a fallu une intense campagne internationale. L'extraordinaire opération de sauvetage commença en 1963.
Ce qui a été le plus spectaculaire dans les phases du sauvetage, ce sont les découpages en gros blocs, d'environ 1000 blocs, numérotés des statues pour mieux préserver l'intégrité des visages. Ce gigantesque puzzle fut remonté 100 mètres plus haut à l'abri des eaux de lac.
Les travaux ont duré environ 9ans.
C'est à la suite du sauvetage des temples de Nubie qu'est née parmi les nations l'idée du patrimoine mondiale.
Abou Simbel se trouve à 290 km d'Assouan et à 60km de la frontière du Soudan.
Il n'est qu'un acte sur lequel ne prévale ni l'indifférence des constellations ni le murmure éternel des fleuves: c'est l'acte par lequel l'homme arrache quelque chose à la mort. André Malraux ( Extrait de la lettre pour l'Unesco )
* Suite l'île Kitchner