Toulouse, ville du Sud-Ouest de la France que l’on surnomme la "ville rose" fut jadis "Bleu" Bleu pastel. Pendant plus d’un siècle (1450-1561), le pays toulousain a connu une période faste grâce au "¨Pastel", plante aux fleurs jaunes, cultivée dans la campagne albigeoise. Des feuilles des ces plantes, les teinturiers ont réussi à extraire un bleu profond qui fera la fortune de la région.
Le bleu était rare en occident et a été en conséquence très convoité. L’exportation de cette teinture bleue par voie d’eau a largement contribué à la richesse des négociants toulousains.
De nombreuses demeures somptueuses, tel l’hôtel d'Assézat, firent leur apparition pour témoigner de la réussite de cette activité. Les volets et les portes furent peints en bleu car cette couleur était connue pour son action insecticide à cause des pigments bleus. Mais à partir de 1561, cette activité connut un déclin, de par l'apparition de l'indigo.
Déjà exploité, dès l'Antiquité, par les égyptiens, les indiens ainsi que les mayas, l’indigotier est un arbuste originaire des Indes et des Antilles. L’ouverture de la route des Indes en 1498 a ainsi rendu possible l’entrée massive de l’indigo sur le marché européen, entraînant irrémédiablement la chute du Pastel. Les teinturiers ont rapidement trouvé l’indigo plus efficace et plus soutenu..
Toulouse est aussi connue comme la cité de la violette. La violette est connue dès l’antiquité mais elle n’est apparue dans les jardins françaises qu’au 18ème siècle. C’est à partir de 1811 qu’elle devint “Violette de Toulouse” puisqu’elle poussait aux alentours de Toulouse, et les maraîchers toulousains en ont fait leur spécialité à partir de 1845. Au début du 20ème siècle, la violette de Toulouse fut exportée partout en Europe. C’était en effet la seule fleur d’hiver en ce temps avant les techniques de serre.
Beaucoup de produits sont réalisés à partir de la fleur de violette, entre autres, la violette cristallisée dans le sucre pour décorer les gâteaux ou le sirop de violette, et le parfum de violette, etc..
Si tu cries, le monde se tait : il s'éloigne avec ton propre monde.
Donne toujours plus que tu ne peux reprendre. Et oublie. Telle est la voie sacrée.
Qui convertit l'aiguillon en fleur arrondit l'éclair.
René Char (Le terme épars)